Histoire
Au cours de son histoire, le nom du village a subi des modifications; sa mention latine de Lulliacum apparaît dans un document en 1018, puis suivent les transformations, en 1177 Lulli; en 1228 Lulie; en 1453 Lulliez et finalement Lully. Dès 1018, Lully dépendait de l’Abbaye de Saint-Maurice d’Agaune et cela jusqu’en 1536. Ensuite Lully était sous le joug bernois jusqu’en 1798.

Mille ans et quelques rides, à peine. Pour son âge, le premier document qui mentionne le village de Lully est incroyablement bien conservé. Soigneusement rangé dans les archives de l’Abbaye de Saint-Maurice en Valais, le parchemin écrit en latin porte le sceau de Rodolphe III, roi du royaume de Haute-Bourgogne auquel appartient alors «Lulliacum». Par ce document, le roi restitue à l’Abbaye en difficulté financière son pouvoir sur Lully.

En juin 2018, cet anniversaire a été fêté pendant une semaine. Jeunes et anciens, voisins amis venus de tous horizons: toutes et tous se sont unis pour fêter ses 1000 ans.

Géographie
Le territoire de Lully s’étend sur 2,05 km². Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d’habitations et d’infrastructures représentaient 22,4% de sa superficie, les surfaces agricoles 63,4% et les surfaces boisées 13,2%. Bordé par les communes de St-Prex, Lussy, Denens, Chigny et Tolochenaz, la limite de Lully s’arrête frileusement à 50 mètres du lac.

Vie culturelle et ses associations locales
La vie culturelle de Lully est riche et diversifiée. Depuis bien longtemps, notre village a pu compter sur différentes associations ou même de groupes d’amis pour apporter cette dimension sociale indispensable.

De mémoire d’homme, la Société de Développement de Lully (S.D.L), association villageoise née en 1972 et ayant comme seul but de rassembler et favoriser les contacts entre les habitants, reste l’épicentre des activités proposées aux Bourdons.

À cela s’ajoute un atout de taille pour notre village, le magnifique terrain de multisport En Billens situé en plein centre de Lully. Concerts, Festivals et autres réunions sportives sont prisés par les Lulliérans, ainsi que les villages alentour. Une association théâtrale fait également la joie de nombreux enfants notamment, avec à la clef, de représentations programmées toute l’année.

Enfin, comment parler de vie associative sans citer notre fameux Bal de Pompiers. Cette année encore, trois soirées magnifiques sont venues récompenser un comité d’organisation courageux, et surtout si généreux dans ses efforts pour animer notre village.

La Commune soigne son environnement
Ces deux dernières années, plusieurs chantiers de grande envergure ont permis d’améliorer l’environnement naturel et d’accroître la biodiversité sur notre commune. Ainsi deux cours d’eau jadis sous tuyau ont été remis à ciel ouvert. De part et d’autre des ruisseaux nouvellement créés des centaines de plantes, arbustes et arbres ont été plantés.

Une grande rivière parcourt notre commune, Le Boiron de Morges. A l’occasion de la réfection du sentier de berge, les rives ont été entièrement réaménagée pour enlever d’anciens enrochements et pieu en fer de toute nature. Désormais élargie, la rivière dispose d’un nouveau lit naturel favorable à la reproduction de plusieurs espèces de poissons.

A l’entrée du village, une place bétonnée longeait la route cantonale. A l’occasion de la restauration du cimetière, cette place a été entièrement arborisée et un système de fosse de Stockolm a été mis en place pour récupérer l’eau de pluie et ainsi les arroser naturellement. A cette même occasion, en bordure du cimetière, une «forêt du souvenir» a été plantée, permettant à ceux qui le désire, d’y déposer les cendres de leur cher disparu.

Lully puissance 3 (ou 4…)
Travailler à Lully est synonyme de quiproquo parce que de Lully, il n’y en pas qu’un seul, mais trois. Il y a aussi Lully, dans le Canton de Fribourg, à côté d’Estavayer, et Lully, dans le Canton de Genève, petite commune désormais rattachée à la ville de Bernex.

C’est sur cette identité commune que se sont organisées des rencontres régulières entre les exécutifs et les administrations, et le constat que, si les fonctions sont les mêmes, les noms diffèrent d’un Canton à l’autre.

• A Lully-GE (Bernex – 11’295 habitants, Lully – 1’700, sobriquet: les Aquariens), ce sont 3 Conseillers administratifs (exécutif) qui gèrent la Commune, avec un Conseil municipal (législatif) de 15 membres, qui se réunit une fois par mois.


• A Lully-FR (regroupement des villages de Lully, Seiry et Bollion, 1’214 habitants), le Conseil communal (exécutif) est composé de 7 membres, et c’est sous le nom d’Assemblée communale que le législatif se retrouve environ 4 fois par année.


• A Lully-VD (829 Lulliérans, surnommés Bourdons ou Ronchons), la Municipalité est composée de 5 membres, et le Conseil général de quelque 80 personnes, qui se retrouvent 3 à 4 fois par année.

Lully-Fr et Lully-VD ont en commun d’avoir un exécutif dirigé par un-e Syndic/Syndique élu-e, alors qu’à Lully-GE, la fonction de Maire est exercée à tour de rôle, par année politique.

Reste Lully en Haute-Savoie, peuplée de 736 Lullois, bourg rural localisé à 11 km au sud-ouest de Thonon, mais dont on ne sait rien pour l’instant, les 3 Lully suisses n’ayant pas encore franchi la frontière, finissant d’apprivoiser leurs différences autour d’une bouteille de blanc.

Avenir
L’avenir de notre petite commune est profondément lié aux mutations de notre société et aux changements de lois, mais aussi aux exigences nouvelles de ses habitant-e-s.

Située hors de la zone de forte urbanisation, notre commune voit l’aménagement de son territoire brutalement stoppé par la LATC. S’il ne reste aucun terrain constructible vierge, on sent une volonté de démolir pour mieux reconstruire, en densifiant.

Après des années sans investissements majeurs, à l’exception d’un agrandissement du collège de Lully, de la réfection de certains bâtiments communaux, et de l’entretien de routes communales, de nombreux éléments doivent désormais être développés, pour répondre aux exigences légales, mais aussi aux besoins de Lulliérans.

Ainsi, la STEP de Lully-Lussy doit être transformée. En 2009, le Conseil général, suivant la proposition de la Municipalité, avait fait le choix du phragmicompostage pour le traitement des boues. Cette solution s’avère aujourd’hui peu efficace. Un projet de réaménagement de la STEP sera prochainement soumis aux deux Conseils généraux.

L’amélioration de la qualité de vie de nos habitant-e-s est au centre des réflexions de la Municipalité. Elle a ainsi instauré le 30 km/h dans les quartiers du village, et repensé le trottoir mixte piétons/cyclistes le long de la route de Denens.

Mais plus encore que la mobilité douce, c’est l’accueil des enfants qu’elle souhaite développer. Alors que le réseau d’accueil de jour du district est en train de se recomposer en plus petits réseaux, la Commune de Lully prévoit un projet de nouveau bâtiment communal sur le site du collège, à la place de l’office de Poste qui doit fermer à la fin de l’année. Elle vise la création d’une UAPE de 36 places et d’une crèche de 22 places.

Ce projet nécessite de repenser non seulement l’affectation des différents bâtiments communaux existants, mais aussi l’urbanisme du centre de notre village. Le Conseil général a voté un crédit pour un mandat d’études parallèles dont le résultat devrait être connu fin 2026. Tout cela augure d’un nouveau visage pour Lully.

Le mot du syndic
Lors de la Journée des Communes vaudoises, M. Albert Rösti, Conseiller fédéral, a remercié les membres des Municipalités pour leur rôle d’intermédiaires entre les autorités nationales et cantonales, et leurs administrés. Il a relevé que la colère de ceux qui ne sont jamais contents se tourne contre les membres des exécutifs, parce qu’ils sont accessibles, les remerciant pour leur rôle de paratonnerre.

Le travail au sein d’un exécutif s’est complexifié avec le renforcement des lois et des procédures, l’augmentation pléthorique des séances, ainsi que des exigences des habitantes et habitants, plus particulièrement de leurs représentant-e-s au législatif. Le travail de syndic est devenu un chemin de croix, semé d’embuches.

C’est donc sans surprise qu’on apprend par la presse que les 300 municipalités vaudoises ont enregistré près de 380 démissions depuis le début de la législature.

Si le Canton a lancé une étude pour en connaître les raisons, les tensions qui peuvent naître entre l’exécutif et le législatif sont parfois (souvent?) à l’origine de démission.

En 2023, un article sur le même sujet relevait de plus en plus fréquemment une mauvaise interprétation de la limite des compétences par les membres des législatifs, moins formés au fonctionnement politique, plus soucieux aussi de marquer la politique communale de leur empreinte, s’essayant ainsi, volontairement ou non, à la cogestion.

Le système politique suisse, en mettant en balance les pouvoirs exécutif et législatif, visait à assurer un fonctionnement équilibré des communes.

C’est par une collaboration harmonieuse, dans le respect des prérogatives de chacun, que les
Autorités peuvent, ensemble, s’unir pour développer leur Commune, pour le bien
de ses habitant·e·s.