Moiry


Armoiries
Au 19e siècle, la mondialisation de l’époque provoqua une poussée identitaire (nationalismes, racisme, costumes et cuisines régionales, etc.). Une loi vaudoise obligea les communes à se doter d’armoiries (l’ancêtre des logos d’identification). C’est ainsi qu’en 1919 Moiry s’en créa en croisant celles des barons de La Sarraz et de l’ancienne famille des Chanson, toujours bien présente de nos jours. En langage héraldique, elles sont dites «d’or au cœur de gueules, au chef du même chargé de trois étoiles d’or».
Géographie
Moiry? Son barrage, son lac, son glacier, sa cabane CAS. Et bien non, vous n’y êtes pas, le glacier a depuis longtemps disparu, laissant une moraine qui s’est peu à peu recouverte de forêts bientôt désertées de leurs sapins, et qui a laissé d’innombrables cailloux et maints blocs erratiques au pied du Jura, dont la Pierre Pouilleuse, située aux limites des trois communes de Mont-la-Ville, La Praz et Moiry…VD.
Moiry, située tout au nord du district de Morges, est entourée par neuf communes, dont cinq appartiennent au même district (Ferreyres, Chevilly, La Chaux-sur-Cossonay, Cuarnens et Mont-la-Ville) et quatre font partie du district du Jura-Nord Vaudois (La Praz, Juriens, Romainmôtier et Croy). La surface de la commune est de 667 ha, dont un peu moins de 50% est recouvert de forêts qui souffrent beaucoup ces dernières années. Le reste du territoire est composé de terres agricoles, bordées au S.-E. par la Venoge, qui coule dans un vallon encaissé en amont de la Tine de Conflens. L’altitude du centre du village est de 625 m, et les altitudes minimale et maximale sont respectivement de 550 m dans le lit de la Venoge et de 749 m dans les forêts qui nous séparent de Mont-la-Ville.
Les terres cultivables sont de nature variable, crayeuses au S.-O. et plus profondes au N.-E. Les marais, dus aux résurgences jaillissant au pied du Jura, ont été asséchés, malgré le fait qu’après chaque épisode pluvieux d’importance, plusieurs ruisseaux «temporaires» se mettent à couler.
Le village est traversé par quatre routes assez fréquentées en semaine par les pendulaires et les frontaliers, et en week-end par les cyclistes amateurs. Les professionnels les empruntent aussi, particulièrement cette année avec trois passages du Tour de Romandie et trois passages du Tour du Pays de Vaud.
Histoire
La présence humaine date du temps du néolithique, comme en témoigne une pierre à cupules située près de l’ancienne voie de communication entre L’Isle et Romainmôtier qui passait au N.-O. du village actuel.
Le nom de Moiry est d’origine romaine, comme l’atteste la dénomination villa Mauriaco qui apparaît au XIe siècle, évoluant ultérieurement en Muerier, Moirer et Moyrier en 1376, date du premier cadastre conservé, où figurait déjà un moulin. La présence de filons de minerais de fer, de bois et d’eau expliquent que de nombreux vestiges de fours à fer ont été découverts, témoins d’une époque d’artisanat industriel bien développé.
Au Moyen Age une lutte de pouvoir entre l’ancien couvent de Romainmôtier et les nouveaux seigneurs de La Sarraz affecte Moiry et la région. Après l’extinction au XIVe siècle de la famille des nobles chevaliers de Moiry, le village fait partie de la grande seigneurie de La Sarraz qui, au fil du temps et des partages, s’émiette. En 1583, Cuarnens et Moiry en sont détachées. En 1633, Moiry est une seigneurie indépendante. Le seigneur Michel de Gingins a alors probablement droit de haute justice puisque les plans de 1677 révèlent un gibet, situé sur une éminence tout au Sud du village actuel.
Le cadre de vie
Le sobriquet des habitants, les épouéris, provient de la peur des loups qui fréquentaient les forêts il y a quelques siècles. Bien que ces craintes anciennes aient pu être ravivées ces derniers temps, on croise plus facilement des sangliers, qui se nourrissent des glands de la forêt et du maïs dans les champs, attirant ainsi les chasseurs.
La population du village s’est stabilisée depuis quelques années aux alentours de 300 habitants; un projet de transformation d’un rural en appartements est en gestation et, au vu des nombreux bâtiments à usage agricole qui ne sont plus utilisés, le village pourrait accueillir une cinquantaine de personnes supplémentaires.
Notre PAcom a été révisé récemment et il n’existe plus aucune zone à bâtir. Le village comporte sept entreprises agricoles. Trois exploitations produisent encore du lait, deux poulaillers fournissent œufs bio et poulets; les autres entreprises, toutes en bio, élèvent des vaches allaitantes et engraissent du jeune bétail.
Il y a plusieurs décennies que le bureau de poste a été converti en habitation. Les transports publics sont assurés par une ligne de bus qui relie Cossonay-Ville à la gare de La Sarraz. Nous avons la chance d’avoir un collège de trois classes qui accueille les élèves du 1er cycle de 1 à 4P, en provenance du village et des environs. Une mini UAPE locale s’installe à la salle villageoise deux demi-journées par semaine, dès le repas de midi jusqu’à la fin de la journée. Les élèves et les familles peuvent également bénéficier d’un canapé forestier et d’une place de jeux.
Les activités non agricoles consistent en deux scieries, dont l’une fonctionne uniquement avec l’énergie hydraulique du ruisseau la Morvaz, un atelier d’affûtage, un magasin de produits bio, une brasserie, un salon de beauté, un distributeur de produits d’hygiène, diverses activités en lien avec le bien-être personnel, une entreprise forestière, un fumoir artisanal et un boulanger qui travaille des produits locaux et bio, en utilisant chaque semaine le four banal, datant du XVIIe siècle; il a été maintes fois restauré, abandonné dans les années 1950 et remis en fonction par une équipe locale il y a déjà une quarantaine d’années.
Les sociétés locales comprennent le Chœur mixte, la société de Jeunesse, la société de tir Les Etoiles, l’Abbaye des Chasseurs et le club de uni-hockey Moiry-Cuarnens Yellow Star.
Une commission culturelle a été créée tout récemment, avec pour but d’organiser plusieurs événements annuels: concert à l’église, projection d’un film en plein air, soirée de contes, etc.
La gestion locale
Elle est assurée par une municipalité de cinq membres, assistée d’une administration efficace et d’un employé communal. Le Conseil général inclut 43 membres et comprend des membres de 23 à 87 ans, ce qui est un gage de sagesse et de promesse que la relève sera assurée.
Un tissu serré d’associations intercommunales permet d’assumer un grand nombre des tâches dévolues aux communes: les infrastructures et transports scolaires, la politique sociale régionale, la piscine et le camping de la Venoge à La Sarraz, l’entretien des forêts communales, la protection civile, le service de défense contre les incendies. La fusion avec d’autres communes voisines n’est pour l’instant pas à l’ordre du jour.
Le chauffage à distance communal, mis en service il y a 30 ans, fonctionne avec les ressources naturelles locales, l’eau et le bois. Sa chaufferie a été entièrement rénovée en 2023 et il reste à augmenter son efficience en modernisant le circuit de distribution.
La commune fait partie depuis 2023 du Parc naturel régional du Jura vaudois, ce qui a permis de planter une trentaine d’arbres fruitiers haute tige, quelques centaines de mètres de haies et d’organiser plusieurs visites à nos co-habitants (chauves-souris, oiseaux nicheurs en bâtiment).
L’avenir proche selon la Municipalité
A court terme la commune doit réaliser d’importants travaux sur le réseau d’eau qui est alimenté par une source résurgente d’excellente qualité (notre eau est exempte de dérivés du chlorothalonil et de PFAS), entretenir les collecteurs d’eaux claires et usées, ainsi que le réseau routier qui est passablement bosselé. Dans le cadre de son PECC, la commune va développer la production d’électricité produite par des panneaux PV sur les toits communaux.
En conclusion, une petite commune comme la nôtre peut très bien fonctionner dans le cadre légal en vigueur actuellement. Ceci nécessite un travail constant d’inventivité, d’information et de bonne volonté de chacun.e.





Municipalité de haut en bas: Gilles Dolivo (Syndic), Jean-Jacques Capt, Evelyne Baumann (boursière), Eric Von Kaenel, Philippe Cugny, Valérie Siggen (greffe) et Lionel Tissot.

L'ESSENTIEL
Secrétaire municipale: Valérie Siggen
Boursière: Evelyne Baumann
Séance de la municipalité: lundi à 19h30
Conseil général: 43 membres
ADRESSES UTILES
Greffe: pl. de l’Eglise 2, 1148 Moiry
Heures d’ouverture:
lundi 19h-19h30
(sauf si la séance de municipalité n’a pas lieu),
mardi 14h-18h, ou sur rendez-vous
021 866 13 83
greffe@moiry.ch
CE QU'IL FAUT SAVOIR

Syndic: Gilles Dolivo
Nom commune: Moiry
Sobriquet des habitants:
Lè z’Epouéri (les apeurés)
District: Morges
Surface: 667 ha
Arrondissement électoral: Morges
Nombre d’habitants: 298
Nombre de ménages: 127
Structure de la population:Femmes: 148; homme: 150
Taux d’imposition 76%
Paroisses:
Protestante: Veyron-Venoge
Catholique: Cossonay
Manifestations communales:
1er août – Apéro de Noël
Repas des Sages et des nouveaux
habitants/électeurs (bisannuel)
Fête du Petit Mai – Coup de balai (bisannuel)
Abbaye des Chasseurs (tous les 4 ans)
Giron FVJC Moiry-Pompaples en 2026
Sociétés locales:
Tir – Abbaye – Chœur mixte – Jeunesse
Unihockey – Four banal