Orges
Orges
D’azur à trois épis d’orge d’or.
Ce village fit autrefois partie de la grande communauté d’Orges, Longeville, La Mothe et Vugelles. En 1751, Jean-François Muller, coseigneur de La Mothe – petite terre détachée au Moyen Age de la seigneurie de Champvent – y acquit une série de droits féodaux procédés des sires de Champvent. Devenue commune par décret en 1849, Orges a adopté ses armoiries parlantes en 1904, à l’occasionde la pose de vitraux armoriés dans l’église restaurée de Giez.
D’azur à trois épis d’orges d’or.
Au Moyen-Age, nous étions le grenier à céréales (« Orses ») des seigneurs de Grandson, dont nous arborons toujours les couleurs (bleu et jaune), puis notre village fit partie de la grande communauté d’Orges, Longeville, la Mothe et Vugelles. Les tiraillements entre les riches exploitants des moulins, au bord de l’Arnon et les agriculteurs, propriétaires des terres, ont conduits à la scission le 21 novembre 1849. Scission uniquement politique d’ailleurs puisque ni la Société d’Abbaye, ni la Jeunesse n’en ont été affectées.
Posée sur la ligne de séparation des eaux des bassins quasi fluviaux de la Brinaz et de l’Arnon, notre commune domine la basse plaine de l’Orbe et offre au regard un joli panorama alpin. La mollesse du relief de cette colline prédestinait le village à l’agriculture et c’est bien elle qui lui a donné l’aspect que nous lui connaissons encore aujourd’hui : maisons cossues, utilisation parcimonieuse du sol mais de la place pour travailler, jouer ou discuter. Quelques fermes foraines aussi : Montavaux, Longeville, les Charrières, le Bois du Fey. « A l’écart des grands axes routiers, Orges jouit encore d’une relative tranquillité » écrivait Albert Wenger en 1978 dans ce même alphabet des communes vaudoises, avant de conclure en souhaitant que « la bonne entente et l’amitié règnent encore dans notre petite localité ». C’est toujours vrai aujourd’hui, même si la tranquillité en a pris un coup avec l’augmentation du trafic routier et si les petits désagréments que la densification peut parfois induire doivent être surmontés.
Nous étions 227 en 1860, à l’époque où nos bourgeois s’appelaient Duvoisin, Perrier ou Poyet. Progressivement c’est descendu, jusqu’à 168 il y une quarantaine d’années. C’était alors plutôt des Gfeller, des Wenger, des Tschannen, des Burri, des Stähli que l’on croisait dans nos rues. Ces familles – souvent du Seeland – ayant remplacé celles qui avaient été chercher fortune ailleurs suite aux difficultés économiques de la première moitié du siècle passé. La construction de quelques maisons – aux abords immédiats du village – et la transformation de ruraux en appartement ont ensuite progressivement fait repartir les chiffres à la hausse, avec un notable coup d’accélérateur ces dernières années. La LAT, loi pleine de sagesse comme chacun le sait, a en effet incité nos propriétaires à valoriser leurs biens avant que ceux-ci ne valent plus rien. Comme pour certaines matières premières, les réserves sont maintenant épuisées et il faudra se montrer imaginatif pour terminer le travail d’établissement du PGA sur une note ouverte sur l’avenir. Si ce saut démographique nous pose quelques problèmes logistiques intéressants à gérer, le poète y voit lui une aubaine, son dictionnaire de rimes s’est en effet considérablement enrichi : Cazeiro, Bistor, Slusarek, Kulczyki, Wanakoht, Libotte, Inoubil, entre autres, nous ont rejoint.
Le corollaire de cet afflux est un abaissement réjouissant de l’âge moyen de nos habitants. Pour que cette situation se pérennise, il est indispensable qu’une partie des enfants qui jouent maintenant dans nos espaces verts puissent rester au village plus tard. Le mieux, pour cela, est qu’ils y trouvent du travail et en théorie rien ne s’y oppose : les professions du tertiaire bénéficient du réseau de fibre optique, l’agriculture ne se contente plus de cultiver ou d’élever mais dorénavant apprête également ses produits, notre zone artisanale abrite nombre d’entreprises dans les domaines de la charpente, la menuiserie, la construction métallique, le paysagisme, l’événementiel ou encore la cuisine d’entreprise. Les opportunités existent, encore faut-il que le cadre administratif permette à ces firmes de se développer. Merci donc à l’UCV pour les actions qu’elle mène afin que chaque commune du canton puisse préserver sa qualité de vie et ne meure pas à petit feu, comme semble le souhaiter certains.
Membres de l’arrondissement scolaire de Grandson, nous avons longtemps abrité une de ses classes du cycle primaire : EVM puis HARMOS en ont sonné le glas. Le corollaire de cette centralisation est un maillage de transports scolaires complexe et de plus en plus onéreux (merci MOBILIS). Les voyages forment la jeunesse dit-on mais est-ce bien raisonnable de devoir compter parfois une demi-heure de car pour une distance de 2,5 km à vol d’oiseau, trajet vendu à un multiple du prix d’un Vidy-Epalinges ? Dans ce cadre là aussi, poursuivre le rajeunissement de notre population permettra de mieux nous faire entendre et de trouver des solutions plus confortables pour les enfants. Le réseau d’accueil de jour poursuit son développement et améliore constamment ses prestations. Il lui faudrait tout de même un cadre réglementaire plus souple afin de pouvoir ouvrir des antennes dans les villages, moins « professionnelles » certes mais qui permettrait une drastique réduction des transports. Ces mots datent de 2012, mais le problème demeure et les charges augmentent (nouvelles salles de gymnastiques, nouveaux bâtiments, nouvelles prestations). Les lois et les exigences étant cantonales, il semblerait pourtant logique que le canton assume ces choix en les finançant : ne disait-on pas « qui commande paie » à l’époque où l’on voulait désenchevêtrer les tâches ?
Les sociétés locales offrent une large palette d’activités : Tours de jeunesse avec bals et concours sportifs ouverts à tous, soirées théâtrales avec la troupe locale Hakuna Matata ou ses invités, soupe à la courge et chasse aux friandises à Halloween, fêtes bisannuelle de la raisinée, de la brisolée et de l’Abbaye, vide-grenier ou encore marché de Noël artisanal et gustatif. Bravo à chacune de ces équipes qui savent comment nous faire de temps en temps paraître les nuits bien courtes. Mention toute particulière aux Potes qui nous régalent au Petit Nouvel-an pour, plus tard, offrir aux enfants une sympathique fête de Noël. Pour qu’une localité demeure un lieu de vie et non une cité dortoir, il faut juste le vouloir. Cela passe par le soutien que la Commune peut offrir aux événements organisés sur son territoire mais surtout par l’engagement de chacun : participation au Conseil Général, présence aux manifestations et adhésion à l’une ou l’autre des sociétés locales sont les clefs toutes simples du succès. Notre village sera ce que ses habitants veulent qu’il soit, ou ne sera plus.
C’est pour développer ce sentiment d’appartenance que nous avons associé notre population à la conception, au financement et à la réalisation de la place de jeu que nous projetons. Si cela fonctionne, d’autres éléments de décoration pourraient voir le jour sur le même modèle. « Cultivons la convivialité et l’amitié, cela nous permettra d’avoir à Orges une ambiance toujours aussi agréable » (Josy Pavillard. FAO, 1999).
Cela nous amène à parler d’avenir : l’entier du réseau d’évacuation des eaux ayant été mis en séparatif, l’approvisionnement en eau potable ayant été sécurisé par la réalisation d’un réseau régional et le raccordement de chaque propriété à la fibre optique étant effectué, nous pouvons songer à l’amélioration de ce qui se trouve au-dessus du sol. En tout premier lieu figure la station d’épuration qui est en passe d’atteindre sa limite de capacité : peut-on l’augmenter ou doit-on construire une conduite vers la nouvelle station yverdonnoise en construction ? Une seule certitude : ce sera cher. Plusieurs bâtiments demandent aussi que l’on s’occupe d’eux : la charpente du clocher du bâtiment communal a vieilli, le toit de la grande salle doit à court terme être rénové et isolé et deux des chalets que nous possédons aux Petites Fauconnières mériteraient aussi un coup « de jeune ». L’éclairage public a quant à lui débuté sa mue vers la technologie LED par la pose de candélabres complémentaires alimentés à l’énergie solaire. Ajoutez à cela des réflexions sur la mise à disposition d’une crèche, l’établissement d’un concept de parcage des véhicules, l’étude de la pose d’un revêtement routier phono-absorbant ainsi que la finalisation du PGA et vous verrez que ce n’est pas demain que les municipaux vont s’ennuyer. Comme vous le lisiez ici en 2005 : « Offrir à ses habitants les infrastructures qu’ils méritent et accueillir dans une esprit d’ouverture et de convivialité les personnes qui désirent s’établir dans notre commune » (Jean-Marc Ducret).
Comme partout, beaucoup de tâches se traitent maintenant au niveau régional : la valorisation des déchets, la protection civile, l’action sociale, l’accueil des enfants, les pompiers. Certes cela décharge les exécutifs et permet de gagner en efficacité mais l’outil le plus utilisé – l’association de communes – est lourd et sa gestion souvent uniquement tournée vers le développement de son propre outil de travail, au détriment de la maîtrise financière. Les syndics des communes membres de l’association scolaire de Grandson et environs ont commencé à réfléchir à ce problème : comment faire pour que les investissements se fassent de manière coordonnées, que ces structures agissent dans l’intérêt des communes membres et non selon leur envie, que celles qui ont des rôles proches, voire complémentaires, se regroupent ou encore que des personnes reconnues pour leurs connaissances professionnelles puissent intégrer leurs organes dirigeants hors de toute considération politique. Vaste programme mais qui évitera peut-être le naufrage financier qui nous menace.
Les quelques citations qui ont émaillé ce texte sont là pour montrer que la vision de la Municipalité d’Orges n’a pas varié malgré le temps qui passe et les personnalités que se succèdent : mettre à disposition de ses habitants un cadre qui évolue en fonction de leurs besoins, sans pour autant gaspiller l’argent public. Abandonner cette faculté de pouvoir façonner notre cadre de vie en plaçant ailleurs le pouvoir décisionnel, serait à mon sens une fausse bonne idée. Conserver cette maîtrise n’empêche en aucun cas les collaborations partout où cela fait du sens, permet des économies d’échelle et améliore les performances.
Nous nous réjouissons de vous croiser alors que vous allez vous approvisionner « Chez Josy », commander du pain ou un dessert chez Erika Burri, flâner dans nos forêts, pédaler sur nos chemin, vous régaler des röstis de Freddy aux Petites Fauconnières, vous remettre en forme auprès d’une de nos spécialistes ou vous délasser « sur la paille » au Bois-du-Fey ; toutes les occasions sont bonnes pour venir nous voir et, peut-être, y demeurer .
Le Syndic
L'ESSENTIEL
Municipalité, de gauche à droite : Perrier Gérard, Jaggy Corinne, Cachin André, Schüle Olivier, Petitpierre Jean-Philippe (syndic). Secrétaire : Woëts Corinne et boursière : Vidmer Chrystèle.
Séance de la municipalité:mardi, 19h30, tous les 15 jours. Conseil général : 28 membres.
Adresses utiles : Greffe: ruelle de l’Horloge 2, 1430 Orges.
Heures d’ouverture: ma : 14h-15h / 18h-19h.
Tél: 024 445 13 12. E-mail général : greffe@orges.ch.Poste de gendarmerie: Yverdon-les-Bains, tél. 024 557 62 21.
Service du feu: tél. 118.
CE QU'IL FAUT SAVOIR
Syndic: Jean-Philippe Petitpierre
Nom de la commune:Orges
Nom des habitants : Les Orgelais
Sobriquet des habitants : Lè Patte-rodze
District: Jura-Nord vaudois
Surface: 402 ha
Arrondissement électoral:Jura-Nord vaudois
Nombre d’habitants: 331
Nombre de ménages: 158
Structure de la population :134 femmes - 129 hommes(29 filles et 39 gaçons)
Taux d’imposition: 74
Paroisses:Eglise réformée de GrandsonParoisse catholique de Grandson et environs
Manifestations communales:Petit nouvel-An – Le Vide greniers – Fête des voisins au Giron – Abbaye – Fête du 1er août – Raisinée ou Brisolée – Sortie de Commune
Sociétés locales:
Jeunesse de Vugelles-La Mothe - Orges –Société de l’Abbaye – Association des Sapeurs-pompiers – La compagnie de Théâtre – Association des paysannes vaudoises – Groupe choral « Les copains d’Ambroise »